Il y a tout juste six siècles de cela, en 1416, Nicolas de Cues, âgé de quinze ans, s’inscrivait à la faculté de Heidelberg comme clericus Treuerensis dyocesis ; un peu plus d’un an plus tard, il allait rejoindre Padoue et décrocher le doctor decretorum en droit canon, avant d’étudier la théologie et de connaître une brillante carrière d’homme d’Église et de diplomate.
Comment comprendre Nicolas de Cues (1401-1464) quand on n’est pas familier des notions d’analogia entis, de métalepse et de transomptions, de la théologie négative de Denys l’Aréopagite, la méthode cataphatique et apophatique, la mystique rhénane, la métaphysique thomiste et eckhartienne, l’apodictique et l’anhypothétique, le nominalisme et la scolastique, l’hypostase et l’enhypostase, la chrismation et la chrisiformité ? Comment, même, y entrer ? Que nul n’entre ici s’il n’est théologien…
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